Si vous aimez mes petites conneries, voilà qui pourrait vous plaire : Dickens, Barbe à papa et autres nourritures délectables, de Philippe Delerm.

Des petits textes par la longueur seulement. Des petits riens - une page de Dickens, un repas au fast-food, du mousseux tiède. Trois fois rien. Ce qui compte, ce sont les émotions, les souvenirs, les impressions. Et même si l'on n'a jamais lu Dickens, si l'on utilise des couverts pour manger ou si l'on préfère la bière fraîche, ce qui ressort de tout ceci c'est une impression de déjà vu. De déjà vécu. Delerm vous raconte votre propre vie, votre propre enfance, vos propres souvenirs.

Avec une justesse qui laisse pantois. Il pourrait raconter sa première fois à un puceau.

Le style est simple, sans manières, tout sauf ampoulé. L'humour a l'élégance de se faire discret et la mélancolie la politesse de se faire furtive.

Sinon un antidote, du moins un contrepoint à ce que vous pouvez lire ici, donc.